Depuis le lancement de Windows 10 sur le marché, l’éditeur antivirus russe Kaspersky accuse Microsoft de concurrence déloyale. Avec ce système d’exploitation, l’antivirus « Windows Defender » est intégré par défaut. Ainsi, Microsoft est suspecté de profiter de cette situation pour dominer le marché de la protection informatique. Zoom sur cette bataille…
Microsoft impose l’usage de son antivirus, selon Kaspersky
Avec le système d’exploitation Windows 10, Windows Defender est l’antivirus installé gratuitement par défaut. Lorsqu’un utilisateur veut utiliser d’autres antivirus, celui de Microsoft se désactive automatiquement. Toutefois, dans certains cas, Windows 10 désactive l’autre antivirus installé si ce dernier est incompatible avec ce système et réactive automatiquement Windows Defender.
Par exemple, si un utilisateur veut passer de Windows 7 à Windows 10, Windows Defender désactivera tout autre antivirus tiers et se réactivera automatiquement.
Ce « bug » est déjà arrivée en novembre 2015 – avec Windows 10 1511 – ou encore en juillet 2016 – avec Windows 10 1607 – , selon Kapersky.
Par ailleurs, cet éditeur antivirus tiers qui n’est plus à présenter, demande plus de temps à Microsoft, pour pouvoir adapter ses programmes (ainsi que ceux des autres éditeurs antivirus) lorsqu’une nouvelle version du système d’exploitation de Microsoft est publiée.
Kapersky n’aurait qu’une semaine pour déployer ses misse à jour, selon leurs dires, tandis que Microsoft soutient que le programme Insider est disponible plusieurs mois à l’avance.
Il faut maintenant attendre la suite de la plainte d’Eugène Kaspersky auprès du régulateur russe. À rappeler que cette plainte demande à Microsoft de prolonger le temps d’adaptation des autres antivirus à Windows 10 et d’informer tout utilisateur sur toutes les activités des programmes antivirus.
Une bataille entre les éditeurs antivirus devenue un débat politique
Une enquête a été déjà lancée par la Russie pour mettre au clair cette situation. Coïncidence, la Russie a justement à ce moment-là décidé d’interdire tous les logiciels Microsoft sur son territoire.
Sur le plan politique, le président russe soupçonne l’usage de ces logiciels américains pour espionner les ordinateurs russes. En effet, en 2015, des hackings auraient exploités une vulnérabilité du logiciel Office.
Pour répondre à cette accusation, Microsoft a clairement affirmé que « nous ne travaillons avec aucun gouvernement pour espionner les autres et nous ne le ferons jamais ». Ainsi, cette guerre des antivirus reste pour le moment en suspens.
Reste que quoi qu’il arrive, en France, le choix d’un antivirus appartient à l’utilisateur.